Le grand troll ressemblait presque à un enfant face à cette ancienne femelle, pourtant il en avait combattus des dangers et affronter des horreurs du fléau par dizaines, mais en passant la porte de la hutte tout avait changé dans son regard et sa détermination. Il avait ôté respectueusement ses bottes de mailles rouillées par les boues des marécages qu’il avait arpenté, ranger sur sa monture son arc et sa hache souillée de liquides dont lui même ignorait la provenance, timidement il avait frappé à la porte, sans heurt, doucement , on aurait pu croire qu’il avait peur de réveiller un enfant dormant. La trollesse lui avait ouvert la porte et le visage d’Oomah s’était fendus d’un sourire niais.
- Maman, lui dit-il en la serrant dans ses bras trop grands, c’est bon de te revoir
- Oomah ! mon grand garçon ! entre entre vite, comment vas tu ? j’espère que tu fais attention à toi, tu manges bien ? Tu n’oublies pas de te laver j’espère, c’est très important l’hygiène, mais ma parole ta tunique est dégouttante, tu t’es essuyé les mains dessus ? J’espère que tu ne t’es pas mis en tête d’aller affronter toutes ces choses bizarres qui sont apparues avec ses sinistres pyramides …
- Maman ! je vais bien !
La trollesse fit un pas en arrière et observa son fils d’un œil critique, le jeune troll lui ne savait comment se tenir pendant ce passage en revue qu’il savait impitoyable.
- Oui tu as l’air en pleine forme …c’est vrai… allez viens suis moi, tu restera bien quelques jours à la maison ? ta chambres est toujours la tu sais.
Pataud, Ooma suivait sa mère à l’intérieur, la maison sentait bon, une odeur de cuisine et de frais…des souvenirs remontaient à ses yeux, son enfance, plutôt heureuse, il avait des parents formidables. Bien sur les premières années de colonisation ne furent pas sans danger, mais tout s’était bien passé en fin de compte.
- Ton père est absent pour quelques jours, il s’est rendus à Orgrimmar pour vendre ses légumes et ses vaches. C’est dommage il aurait été heureux de te voir. Assied toi, allez je te prépare une bonne tisane mon bébé
Mon bébé, voilà bien longtemps qu’on ne l’avait plus appelé ainsi , si ses compagnons entendaient ça pour sur qu’ils se moqueraient de lui. Elle remplis la cruche d’eau chaude et y jeta une poignée d’herbe tirée d’un grand pot en bois. Elle lui avait tout appris sur les plantes, c’est qu’elle en savait des choses cette trollesse et c’est ça qui en faisait une personne respectée dans son village.
- Alors dis-moi, qu’est ce qui t’amènes ici, tu t’es juste rappelé que tu avais une famille ou bien tu as quelque chose à me demander ?
On ne peut rien cacher à sa mère se dit-il, il en était confus et du rouge montait à ses joues
- Maman, tu sais bien que j’aimerais venir plus souvent, mais les voyages…et puis tu sais je me dois de prouver ma valeur, de rendre service au Seigneur Thrall….
- Ta valeur , ta valeur, on dirait ton père tiens il n’avait que ce mot la à la bouche lui aussi. Et bien crois moi l’âge finira par te l’enlever ta valeur et tu te rendras compte que ce n’était pas ça le plus important !
- Oui...heu …je sais tout ça maman, je sais … mais dis moi je … me
- Et bien parles , tu as perdus ta langue ?
- Non mais ce n’est pas simple … ça concerne , enfin tu vois …je…
Affichant un large sourire la trollesse avait bien entendus tout compris.
- Elle est jolie n’est ce pas mon grand ?
Oomah ouvrait de grand yeux, était-il si prévisible, pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert ?
- Comme l’aurore maman, comme des perles de rosées sur l’herbe au petit matin, comme…
- Ton père ne m’a jamais dis tout cela, dit-elle en riant
- Je…
- Et bien pourquoi ne l’a tu pas ammenée avec toi, j’ai hâte de rencontrer celle qui fait battre ton petit cœur !
- C’est que , elle l’ignore maman… je ne sais pas …
- Oh mon pauvre chéri, tu ne sais vraiment pas t’y prendre dirait-on, tout le portrait de ton père en fait, tu sais que j’ai fait sa connaissance alors qu’il avait remplis ma sacoche de récolte de poissons morts, une vraie blague de gamin, j’étais furieuse et pourtant grâce à sa blague stupide j’avais appris qu’il existait…tu connais la suite. Je t’arrête tout de suite Oomah remplir le sac d’une dame de poissons morts est une très très mauvaise idée pour la séduire, moi c’était un cas spécial !
- Je m’en doutais maman large sourire mais comment faire alors, je ne sais …
- Sois toi même mon bébé alors elle pourra voir en toi ce que tu éprouves pour elle et elle pourra faire le choix qui s’impose à elle.
Oomah apprécia ses quelques jours de repos ou il put enfin profiter de la vie et des conseils avisés de sa maman, il se promit de tenter sa chance auprès de sa belle !