Sombresoir à vous, membres de la Pléiade Obsidienne.
Je me présente, Viral, démoniste et maître en démonologie, anciennement membre de la Légion du Crépuscule, de la Confrérie des sans vie et des Emissaires de Dahril. Aujourd'hui je me qualifierai moi même tout simplement d'aventurier curieux.
Aventurier car Azeroth n'a plus vraiment de secret pour moi. J'ai accompli l'un de mes rêves de vivant, celui de découvrir le monde et de faire face aux dangers qu'il cache.
Curieux car maintenant que j'ai découvert l'inconnu, mon attention se porte sur autre chose, les soldats du monde dont je fais partie.
En effet, j'ai pu croiser de nombreux soldats de la horde de toutes races. Je désire maintenant apprendre à les connaître et à combattre à leurs côtés. Je souhaite également connaître le fonctionnement des autres guildes présentes en ce monde pour faire face aux dangers.
J'ai donc décidé pour parvenir à la connaissance que je recherche, de quitter la Légion du Crépuscule et d'intégrer successivement les trois autres guildes du regroupement appelé Quille Brisée pour une courte durée.
Mon départ laissera un vide parmis mes anciens frères et soeurs d'arme. Un vide à combler au plus vite si l'un de vos membres désire connaître temporairement le fonctionnement d'une autre guilde, tout comme moi.
J'espère que vous m'accepterez parmi vous et que nous pourrons combattre ensemble.
Enfin, si vous voulez savoir à qui vous avez à faire en plus de ce que vous connaissez déjà sur moi, je vous conte mon passé. En espérant que nous écrirons une partie du futur ensemble.
Durant ma vie j'ai appris une chose. Qu'il vallait mieux être craint que craindre. Je craignais ceux de mon espèce tout autant que ceux des autres espèces d'Azeroth.
J'ai pourtant eu peu d'occasion de voyager et de découvrir le monde dans lequel je vivais. Découvrir les senteurs des forêts du Nord de Kalimdor, découvrir la sensation étrange du sable chaud s'infiltrant dans mes vêtements dans le canyon des milles pointes, non tout ça, je ne l'ai jamais fait.
Des personnes de puissance m'ont raconté leurs aventures. Elles auraient pu défier n'importe qui jusqu'à leur propre mort s'il avait fallu uniquement pour une valeur que je ne connaissais pas, l'Honneur. Pourtant, au fil des contes, au fil des murmures égarés, j'ai appris des choses troublantes. Le fléau n'était pas une légende mais une menace bien réelle. L'humanité était en danger. Mes models, mes héros revenaient de leurs combats avec des visages effrayés. Mais malheureusement, la plus part du temps, ils ne revenaient pas.
Le fléau m'a retiré les deux plus importants d'entre eux. Leur armure n'était pas faite d'or, leurs épées n'étaient pas impreignées de flammes, mais leur coeur était rempli d'amour.
Mon père, noble forgeron, était parti sur le champ de bataille suite à un appel aux armes. Je ne me souviens que d'une chose, la panique générale dans la ville et ses lèvres me murmurant des mots que je ne pouvais entendre à cause des bruits aux alentours. C'était nos derniers instants ensemble, et il m'a quitté en me faisant un signe de la main comme s'il partait chercher des matériaux pour revenir l'instant d'après.
Mon frère, plus agé que moi, qui m'a toujours guidé et à qui je dois l'enseignement du droit chemin. Qui pour venger la mort de mon père ne pouvait résister à l'appel des armes. Sa mort n'a pas était inutile, j'en suis sûr.
Ces pertes ont amené ma mère à causer la sienne. Me retrouvant seul, j'ai commencé à me méfier de tout persuadé que le monde entier voulait me retirer le peu de chose qui me restait.
J'étais encore loin du compte. Le jour où j'ai appris la mort de ma bien aimée Suzanne, je crois avoir connu une quatrième fois ma propre mort. C'en était trop. Je ne pouvais en endurer plus.
J'ai mis fin à mes jours moi même hurlant au monde entier que personne n'aurait ce qu'il me restait. Par égoïsme, mais surtout par crainte que l'on me prenne ma vie, j'ai décidé d'y mettre un terme moi même.
De nombreux mois après cet instant, je me suis réveillé, criant le nom de Suzanne au milieu d'une crypte. Ne me reconnaissant pas aussi bien physiquement que mentalement, j'ai mis du temps avant d'arriver à me lever jusqu'à rencontrer un être tel que moi qui m'a expliquait que combattre le fléau était mon nouveau but.
Mais ne l'était-ce pas déjà?
Je ne crains plus personne, je n'ai plus rien à perdre, que celui qui veut me retirer le peu de vie qu'il me reste la prenne, je lui donne volontier, mais il sera mort avant moi. Ma puissance est sans limite et les forces du mal sont désormais de mon côté.
Combattre le mal par le mal disait-on...
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