PROPAGANDA
Ha, la joie du travail de la terre : se lever au petit matin, prendre une collation saine et travailler au soleil, avec la satisfaction de participer à la reconstruction de la fière nation Orc, sous la bannière flamboyante de notre chef Thrall, ce guide spirituel et guerrier. Et quand, enfin, la journée se termine, quel bonheur de se retrouver avec ses comparses, partager des chansons et des histoires, le sentiment du devoir accompli envers un peuple reconnaissant du dur labeur… Comme dit Aldard, « C’EST RIEN QUE DES MENTERIES, REVEILLEZ VOUS CAMARADES PEONS !!».
CLASSES LABORIEUSES, CLASSES DANGEREUSES
Comment peut on arriver à clamer cela quand on est un Orc, au risque de se manger des mandales plus qu’à son tour ? Question pertinente, à laquelle les réponses ne peuvent venir que d’un passé chargé en frustrations, humiliations et peut être d’un rapport à la paternité quelque peu déviant. Mais arrêtons de suite cette analyse fine et pointue de la psyché d’Aldard, pour en venir aux faits.
Depuis tout gamin, notre ami Orc n’a connu que le coté agricole de la horde, étant issu d’une longue lignée de péons. Habitants avec ses parents et ses frères et sœurs (la question du combien est en débat, Aldard ne sachant compter que jusqu’à 3, après il dit beaucoup, donc il en a beaucoup), il fut élevé comme un bon péon : levé aux aurores par un bon coup de gourdin d’un contremaître, les premiers instants de la journée sont donc consacrés aux pleures. Heureusement, les parents sont là, et, avec un amour certain, ils le consolent par une phrase rituelle : « Chiales, tu pisseras moins ! ». La suite est monotone : couper du bois, s’occuper des bêtes et des cultures. Chaque fois qu’un garde passe, il faut le saluer par un stupide « Pour la Horde » sonore, le midi pause casse-croûte avec les restes des repas des chefs. Fin de la journée, vite au lit, et le passage obligé avant de dormir : un coup de gourdin d’un contremaître, histoire de faire de beaux rêve.
Puis viennent les différents drames qui feront d’Aldard ce qu’il est : tout d’abord, les premiers émois amoureux, avec une Orc aussi belle qu’intelligente (mmm, ironie, quand tu nous tiens). Mais là, un contremaître passe, et Vlam, coup de gourdin, moqueries, honte sur Aldard. Puis un épisode de disette : plus de bouffes, serrage de ceinture obligatoire. Sauf que, au hasard d’un chemin, Aldard tombe nez à nez avec une troupe de Grunt occupé à se faire un frichti plutôt copieux. Apparemment, les rations ne sont pas les mêmes pour tous… Et c’en est trop : le quotidien douloureux, l’humiliation lors de sa première partie de jambes en l’air et l’injustice, Aldard explose d’une colère longtemps enfouie « Bondiou !! » lance t il avec un sens de la répartie qui lui colle à la peau.
C’EST LA BRUTE FINALE
Aldard passe alors à l’action : il réunit un soir, à l’abris des yeux et des oreilles, la petite troupe de péons dont il fait parti, et leur tient un discours enflammé :
« Péons, Péonnes, ça va pas !! On travaille toute la journée, on envoie toute la boustifaille qu’on fait pousser et on n’a pas le droit d’y planter les crocs. Ca peut plus l’faire !! En plus, on est traité comme de vulgaires pécores, alors qu’on en chie toute la journée. Faut faire queq’chose, ensemble on peut être fort… REVOLTE mes frères !! »
Aldard regarde alors l’assemblée. Il avait imaginé un public remonté, galvanisé par ses propos… Au lieu de ça, il voit une bande d’Orcs stoïques, se regardants génés. Puis on père prend la parole : « Tais toi don, Vilain gamin, tu va nous attirer des embetements ». Aldard se retrouve seul face à ses frères, et, l’histoire retiendra une expression pour ce moment : il est vert… Il quitte l’assemblée, prend pour seul affaire une hache, et quitte la troupe, décidé à faire changer les choses, et à faire prendre conscience au monde entier de la gravité de la condition péonnienne… Quand tous sauront, quand les péons se réveillerons, alors le monde sera beau, ce sera le grand soir… Mais comme dit Aldard, « Y a du boulot avant !! »
Première action envisagée : faire connaître sa cause. Pour cela, Aldard taille des bouts de bois, pour en faire des insignes. Gravé dessus, une phrase qui sera son leitmotiv : « Touches pas à mon Péons ». Cet insigne sera distribué à ceux qui rejoindront sa cause, et alors d’autres actions seront possibles !!
HRP
Et voici un reroll de Nimuline, guerrier Orc comme son background ne l’indique pas !!